Mythologies d'Afrique et d'Océanie
La multiplicité des régions, des ethnies, des langues et des mœurs a donné lieu à une infinie diversité de croyances et de mythes.
Mais, pour nombre de ces peuples, la frontière entre mythologie et religion est largement ouverte. Ainsi, et tout spécialement, l’animisme, qui attribue aux esprits la gestion des forces que l’homme ne domine pas, est encore vivace. Et cela, malgré les efforts de l’islam, du christianisme et de la science pour combattre ces pratiques primitives.
Mythes d’Afrique noire
D’une manière générale, les Africains croient en un dieu suprême, créateur de l’univers et des hommes (au moyen d’argiles de diverses teintes, ce qui explique les carnations différentes). À ce dieu bon s’oppose un génie malveillant.
Pour lutter plus efficacement contre les maléfices, les Africains fabriquent des fétiches de bois, qu’ils adorent et implorent. Ils ont recours aux très puissants sorciers, qui savent s’imposer aux forces hostiles et livrent à leurs fidèles des amulettes, des gris-gris protecteurs.
Beaucoup croient à la transmigration des âmes d’un corps dans un autre (la métempsycose). Les âmes des ancêtres sont particulièrement vénérées. Ce sont elles, selon les Malgaches, qui assurent la liaison entre les vivants et le dieu suprême.
Le thème du Déluge est présent dans toutes les mythologies africaines. Les Congolais rapportent qu’après le Déluge, les hommes ont été changés en singes et qu’une nouvelle création a succédé à la catastrophe.
Les mythes océaniens
Au commencement, pour les peuples des îles et des archipels, étaient la mer et le ciel. La terre est sortie de la mer. Une immense foule de divinités y séjournent, dont certaines se retrouvent, suivant les lieux, sous des noms différents.
Elles sont soit de purs esprits sans apparence matérielle, soit des êtres à forme humaine ou animale, soit des pierres ou des météores, soit des dragons ou autres monstres.
La croyance la plus répandue est que les dieux sont éternels (ils n’ont pas connu de commencement) ou sont descendants des dieux éternels.
La notion d’un être suprême gouvernant l’univers n’est pas courante. Chaque divinité paraît avoir son rôle et son secteur, qu’elle concerne un simple individu, une tribu ou une activité comme l’agriculture, la pêche ou la guerre. Le principal dieu polynésien (qu’on reconnaît sous plusieurs identités) est Tangaroa, créateur des premiers hommes et recréateur de l’humanité après le Déluge.
l’âme humaine est immortelle. Elle se sépare du corps dans le sommeil et définitivement par la mon. L’autre monde est situé au couchant, où le soleil il disparaît dans la mer ou dans la terre.