La préciosité
Le 17e siècle est celui de la préciosité et, tout lecteur de Molière le sait, de nombreux mots sont bannis du vocabulaire car trop réalistes ou trop suggestifs. On retranche les « syllabes sales, qui dans les plus beaux mots produisent des scandales » (Molière) et on adopte « la façon de parler de la plus saine partie de la Cour » (Vaugelas). Nous n’insisterons pas, si ce n’est pour rappeler que cette préciosité de la langue est peut-être à l’origine des langues de métiers. À noter, à titre anecdotique, l’apparition de périphrases métaphoriques dont la plupart ont disparu (« le supplément du soleil » pour désigner la chandelle ; l’« affronteur des temps » pour désigner le chapeau, etc.) mais dont certaines font encore partie de nos expressions habituelles (« le miroir de l’âme », pour désigner les yeux, etc.).La préciosité