Émancipation de la langue francaise
Au 16e siècle, le français s’émancipe réellement du latin et c’est à ce moment qu’apparaissent des études grammaticales sur le français (et non plus sur le latin). Par la même occasion, on s’intéresse également au vocabulaire (constitution de dictionnaires), à l’orthographe, etc. La langue s’enrichit de nombreux mots italiens (influence de la Renaissance), lesquels sont restés dans le domaine des arts, de la littérature, de l’art de la guerre, de la banque, de l’habillement, des loisirs, etc. La langue s’enrichit également de nombreux mots empruntés au latin de manière à parfaire la précision de la langue que l’on estime pauvre en comparaison du latin ou de l’italien. C’est à cette époque que les auteurs de La Pléiade (Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay, Lazare du Baïf, Jean Lemaire de Belges, etc.) créent des néologismes à l’aide de préfixes et de suffixes. Enfin, c’est la période des grandes découvertes, lesquelles sont riches en apport de produits nouveaux et, dès lors, de mots nouveaux (chocolat, ananas, etc.). Cette époque, sans doute la plus riche de la langue française, est également celle des traductions des auteurs latins et grecs par de nombreux savants. Les mots français créés à partir des racines grecques deviennent de plus en plus nombreux en droit, en médecine. C’est aussi l’époque où l’on crée des mots savants, plus longs, plus « purs » qui doublent les mots populaires, mais c’est surtout le latin qui est concerné. C’est ainsi qu’« entre le 14e et le 16e siècle, ces savants, et les traducteurs de textes latins en particulier, ont entrepris une véritable “re-latinisation” du français, par la transcription en français de milliers de mots latins, doublant ainsi pratiquement le volume du vocabulaire français ». Parmi ses milliers de mots latins, souvenons-nous qu’il en était de très nombreux qui venaient directement du grec .emancipation de la langue francaise