Ediacara
Une faune très ancienne a été identifiée par des géologues dans le sud de l’Australie en 1947, près de la colline d’ediacara. Depuis, elle a été retrouvée dans de nombreux endroits du monde (Namibie, Sibérie, Angleterre, Etats-Unis, etc.). Elle date partout d’environ 570 millions d’années. La faune édiacarienne est constituée d’animaux à corps mou qui vivaient dans la zone littorale. Deux interprétations radicalement différentes de cette faune ont été proposées, illustrant une fois encore les difficultés de l’étude de ces temps originels. Pour certains chercheurs, on peut reconnaître à ediacara les premiers représentants de quelques grands embranchements comme les méduses, les vers ou les arthropodes. Pour d’autres, en revanche, toutes les formes édiacariennes montrent un schéma d’organisation différent des plans d’organisation connus ; il s’agirait alors des représentants d’un grand groupe d’organismes qui disparut avant le début du Paléozoïque : les vendozoaires. Selon le paléontologue allemand Seilâcher, ces formes du Protérozoïque supérieur ne contenaient pas d’organes internes complexes ; elles fonctionnaient par des échanges membranaires avec le milieu extérieur et constituaient un monde étonnant de « crêpes vivantes », telles Pteridinium ou Dickinsonia, un monde qui disparut vers la fin du Protérozoïque.
La découverte de la faune d’ediacara, qui remonte à environ 570 millions d’années, a prouvé qu’il y avait des organismes complexes dès le Protérozoïque supérieur. Sa répartition confirme l’existence de la Rodinia, puisque ces organismes qui vivaient dans la zone littorale n’auraient pu traverser de larges étendues océaniques.
Les trilobites
Sont de très bons marqueurs biogéographiques, constituent un groupe d’arthropodes qui connut un grand succès évolutif au cours de l’ère Paléozoïque.
Ils apparaissent au Cambrien inférieur (540 m.a.) puis disparaissent totalement, environ 300 millions d’années plus tard, à la fin du Permien (245 m.a.).