L'environnement dans la préhistoire
Depuis que les hommes sont arrivés en Europe, l’environnement a considérablement évolué et, avec les changements climatiques, la végétation et la faune se sont considérablement modifiées au gré des successions de périodes froides (glaciations) et de périodes de réchauffement. Certains animaux traversent toutes ces périodes en s’y adaptant, d’autres disparaissent en cours de route. C’est ainsi que les associations d’animaux deviennent caractéristiques d’une période ou d’un climat. Il faut toutefois savoir que les paléontologistes raisonnent à partir des restes trouvés sur les sites : certains animaux peuvent y être absents du fait que les hommes ne les ont pas consommés.
Les grandes périodes glaciaires
Le quaternaire européen est marqué par une série de phénomènes glaciaires regroupés en grandes glaciations et périodes de réchauffement dites interglaciaires. Cinq grandes glaciations se succèdent ainsi en presque 2 millions d’années. Durant ces périodes, la calotte glaciaire du pôle Nord grandit considérablement jusqu’à couvrir complètement le nord de l’Europe. Les glaciers de montagne grossissent aussi et descendent jusque dans les piémonts et les plaines. L’eau étant retenue sous forme de glace, le niveau général des mers s’abaisse.
La fin de la glaciation de Donau se déroule durant le tout début de l’ère quaternaire et se termine il y a 1750000 ans.L’interglaciaire se développe entre 1 750000 ans et 1 200000 ans. La glaciation du Günz prend la suite et se termine il y a 750000 ans environ.
Après un nouvel interglaciaire de 30 000 ans débute la glaciation du Mindel qui se prolonge jusqu’il y a 320 000 ans. La glaciation du Riss fait suite à l’interglaciaire Mindel-Riss, et se déroule entre 300 000 et 100 000 ans.
La dernière glaciation débute après l’interglaciaire Riss-Würm, il y a 80000 ans. Son maximum se situe aux alentours de 20000 ans. Les dernières oscillations würmiennes ont lieu il y a 12 000 ans. Depuis 10 000 ans,
le climat est proche de celui que nous connaissons, les glaciers reculent et les mers prennenl leur niveau moyen actuel ; cette période est appelée « post-glaciaire ».
Les noms donnés à ces glaciations sont le plus habi-tuellement employés en Europe. Ils désignent en fait les phénomènes glaciaires alpins et possèdent d’autres noms dans d’autres régions du monde.
Les géants de la préhistoire
Ce qui frappe dans les faunes préhistoriques est, dans certains cas, le gigantisme des animaux. Les éléphants et les mammouths se succèdent entre 1 000 000 et 12000 ans en Europe. Ces mammouths disparaissent à la fin de la dernière période glaciaire. Contrairement à ce que l’on croit souvent, ils ne sont aucunement les ancêtres des éléphants actuels.
Les plus gros mammouths mesuraient plus de 4 mètres au garrot et pesaient plus de 10 tonnes. Les rhinocéros et les hippopotames font aussi partie du cortège de la faune européenne disparue depuis 12 000 ans. Ils étaient en général plus gros que les représentants actuels de ces groupes et vivaient dans le froid.
Des grands carnivores vécurent aussi dans le froid européen : lion des cavernes, ours des cavernes, panthères, hyènes… Ils disparurent tous à la fin de la dernière glaciation.
Au rang des grands animaux, il faut aussi citer le cerf géant (mégacéros), dont le plus grand mesurait près de 2 mètres au garrot, avec une envergure des bois de l’ordre de 5 mètres. Ces cervidés disparurent seule¬ment à l’âge du bronze.
Les autres animaux
Les animaux d’Europe étaient beaucoup plus variés qu’aujourd’hui. Dans les périodes froides, les hommes pouvaient chasser le renne, le bœuf musqué, le bouquetin, le cheval ou le bison. Dans les périodes tempé¬rées, ils chassaient le cerf, le mouflon ou le daim.
Après le dernier réchauffement, c’est-à-dire depuis 10000 ans, la faune est pratiquement semblable à celle d’aujourd’hui, le cerf géant, le cheval sauvage et le bison ayant disparu. Les animaux domestiques font par contre leur apparition et deviennent la base de l’alimentation des hommes.
La végétation
La végétation d’un site est connue grâce aux analyses palynologiques (la palynologie est l’étude des grains de pollen fossiles), anthracologiques (étude des charbons de bois), et grâce à l’étude des vestiges de plantes, ou « macro-restes », s’il y en a.
Dans les périodes froides, la flore est souvent constituée de bouleaux, de pins sylvestres, de genévriers et surtout d’herbacées et de graminées. Elle est, en fait, un assemblage de flore froide et de végétation montagnarde.
Dans les phases plus tempérées, les chênes, noisetiers et autres feuillus constituent l’essentiel du couvert végétal. Pendant le Néolithique, la végétation actuelle se met en place, avec ses spécificités régionales. Par exemple, les pistachiers, buis et chicorées apparaissent dans le domaine méditerranéen.
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