En guise d'apéritif : Que faut – il (provisoirement ) en conclure ?
Que les mots grecs et latins possèdent une saveur que n’ont sans doute pas les mots français .Que le latin et le grec ont mauvaise presse en France (leur apprentissage est devenu inutile, ce sont les langues des « dominateurs » ; en effet, ces langues n’étaient enseignées qu’aux enfants des riches et, principalement, aux garçons (le latin ne fut enseigné aux filles qu’à partir de 1924) .
Les réactions des utilisateurs face au latin et au grec sont ambivalentes. En effet, si on prend pour exemple l’achat d’une voiture portant une marque grecque, il est valorisant d’acheter un produit que l’on croit réservé à l’élite (à laquelle la langue grecque est associée). Par contre, il est peu valorisant d’acheter une voiture dont le nom est attaché à une langue qui est cataloguée comme « morte » et dont on ne voit plus l’intérêt aujourd’hui. C’est sans doute ces deux raisons qui expliquent le « montrer-cacher » des publicistes en ce qui concerne les nom des marques créées à partir du grec et du latin. Il n’est pas inutile, non plus, de remarquer que de nombreux néologismes sont construits aux États-Unis à partir de racines latines ou grecques. Nous revenant en France, ces néologismes sont considérés comme des mots anglais… alors que ce sont des mots grecs ou latins. Ainsi, le mot internaute construit avec les racines inter (entre) et naute (navigateur) est tout sauf un mot anglais ! Il en est de même pour tous les mots créés à partir de la racine cyber, laquelle est une pure racine grecque (kubernô = piloter) .latins