Hommes et femmes en nations : Géopolitique du chaos
écrit le: 11 avril 2012 par adminmodifié le 22 décembre 2020
Et l’Europe ? Le sommet de Maastricht [février 1992] a montré que, devant la grande décomposition de l’Est, la Communauté européenne souhaite apparaître comme un robuste pôle de stabilité. Il n’empêche que chacun est conscient d’une nouvelle donne majeure : l’aspiration de l’Allemagne à jouer un rôle plus important aussi bien au sein de la CEE qu’à l’échelle européenne et mondiale. L’équilibre de la CEE était dû au poids comparable de ses quatre composantes principales : France, Royaume-Uni (deux vainqueurs de la Seconde Guerre, puissances nucléaires et membres permanents du Conseil de sécurité), Allemagne et l’Italie (les deux vaincus) dont la population était d’importance semblable (entre 55 et 60 millions d’habitants). Cela, en outre, reposait sur une entente tacite : la direction politique revenait en quelque sorte à la France, tandis que l’Allemagne constituait le moteur économique. Cet édifice est en péril. »
Est-ce à dire que la puissance nord-américaine profite de cet affaiblissement ?
Sur le plan géopolitique, les Etats-Unis dominent certes le monde. Ils exercent une écrasante suprématie dans cinq domaines : politique, économique, militaire, technologique, culturel. Toutefois, la suprématie militaire ne se traduit plus automatiquement par des conquêtes territoriales devenues politiquement mr,érables, financièrement trop coûteuses. Et médiatiquement désastreuses
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