Un site archéologique : mode d'emploi
Certains sites archéologiques ont été découverts par hasard ou à la suite d’accidents – travaux ou glissements de terrain – ce qui est souvent le cas en milieu urbain. Les peintures du site de Rouffignac (Dor- dogne), quant à elles, furent aperçues sur des photos prises dans la grotte, et Lascaux a été trouvée par des enfants. Mais d’autres sites sont découverts grâce à des prospections systématiques sur de vastes territoires. Les indices de sites sont alors relevés et localisés, puis une carte des sites potentiels est établie. Certains sont sondés, puis éventuellement exploités.
Un site peut alors être fouillé. En France, par exemple, toute fouille doit faire l’objet d’une autorisation préalable délivrée par les services archéologiques régionaux du ministère de la Culture. Le but d’une fouille est de comprendre ce qui s’est passé sur un site, quelles y ont été les interventions humaines, quel était l’environnement et le climat dans le passé…
Après les différentes opérations directement menées sur le terrain (prélèvement des objets, prélèvements de terres pour la sédimentologie, la palynologie et la géo-chimie, relevés stratigraphiques) commence le travail de laboratoire. Les analyses multiples permettent de mieux comprendre l’histoire d’un site. Les datations obtenues par le dosage de produits radiogéniques et d’éléments radioactifs complètent les datations de la paléontologie. La composition d’une faune, et parfois aussi d’une flore, est caractéristique d’une période pour une région donnée. Les outils sont également étudiés, tant pour savoir comment ils furent fabriqués que pour comprendre leur utilité. Les grains de pollen permettent de reconstituer la végétation d’une époque en associa¬tion avec l’étude des charbons de bois…
Toutes ces analyses doivent ensuite être intégrées dans une synthèse générale.
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