Les Amériques : les Indiens « Peaux rouges »
Indiens des forêts
Pour les tribus indiennes peuplant les forêts du Nord, Algonquins, Hurons, Iroquois, comme pour les Esquimaux, l’univers est régi par des puissances logeant au-delà de la voûte céleste. Le pouvoir suprême est exercé par le Grand
Manitou (Grand Esprit), divinité de la Lumière et des Vents, père de la vie et dispensateur de tout bien. Les Indiens l’honorent en fumant en commun le calumet de la paix et de la fraternité. Chacune des forces de la nature est habitée par un manitou, dont l’homme doit se concilier la bienveillance.
Le monde des humains et des animaux est divisé en quatre régions correspondant aux points cardinaux. Chacune est régie par un esprit bienfaisant :celui du Nord procure la neige et la glace ; celui de l’Ouest prodigue la pluie ; celui du Sud fournit les fruits de la terre, et celui de l’Est, la lumière et le soleil.
Au point où le soleil se lève réside l’excellent Michabo (le Grand Lièvre). Auprès de lui viennent goûter une félicité éternelle les âmes des justes. C’est lui qui restaura* la terre, les arbres et la race humaine quand le Déluge eut anéanti le monde.
Un mythe qui rappelle celui de la Perséphone des Grecs est rapporté par les Iroquois : la fille de la Terre, Esprit-du-Blé, s’étant mise en quête de la rosée vivifiante, fut enlevée par l’Esprit-du-Mal, qui la retint dans les ténèbres souterraines ; jusqu’à ce que le Soleil la délivrât et la rendît à ses campagnes.
Indiens des prairies
Les Sioux et les Pawnees habitent des plaines sans limites, où le ciel se fond avec la terre. Pour eux, l’univers est sous l’autorité du Grand Esprit. Le Grand Esprit n’a pas de forme ni de visage.
Les dieux : du Soleil – le plus important -, de l’Astre du matin, de la Lune, de la Terre, de l’Eau, du Vent, du Feu, du Tonnerre, du Blé… sont les émissaires du Grand Esprit auprès des hommes. En outre, des esprits bienveillants revêtant l’apparence d’un animal – le coyote chez les Pawnees – aident à l’accomplissement des activités humaines.
‘À la mort, les âmes empruntent la Voie lactée* pour gagner les demeures célestes.
Pour les Hopis de l’Arizona, deux divinités créèrent d’abord les animaux, puis l’homme et la femme, qu’ils formèrent à partir de l’argile.
Le mythe du Déluge se retrouve chez les Indiens des plaines de Basse Californie : selon eux, un unique lieu où s’étaient abrités un tout petit groupe d’humains avait été épargné par les flots.